Le stress : une réaction biologique étroitement liée à nos états émotionnels

Définition et rôle vital du stress

Le stress est essentiel à la survie de l’espèce humaine (et animale). C’est un mécanisme qui nous permet de mobiliser nos ressources physiques et mentales en stimulant notamment notre système musculaire, respiratoire, circulatoire et cardiaque pour réagir face à un danger (fuir, combattre, se figer). On parle d’Eustress = de bon stress. Mais le stress peut être néfaste pour l’organisme quand il devient chronique. On parlera alors de Distress = mauvais stress.

Quelles sont les mécanismes à l’œuvre en cas d’Eustress ? 

  1. Notre cerveau reptilien (aussi appelé primitif) – responsable de nos instincts de survie – ressent une menace face à un danger.

     

  2. Le cerveau reptilien communique avec notre cerveau limbique, et notamment avec l’hypothalamus. Ce dernier donne l’ordre aux surrénales de libérer des hormones, notamment des catécholamines : adrénaline, noradrénaline et dopamine. C’est le système orthosympathique qui se met en action.

     

  3. Il en résulte une accélération du pouls (de la pression sanguine), un ralentissement des fonctions digestives, une accélération du rythme cardiaque, une dilatation des pupilles, une fréquence respiratoire plus élevée, une augmentation du tonus musculaire, une concentration et vigilance accrue et une transformation du glycogène en glucose par le foie (énergie utilisable rapidement).

     

  4. Ces mécanismes nous permettent de fuir ou de combattre face au danger : nos capacités physiques et mentales sont décuplées, nous sommes alors sauvés.
  5. Cet Eustress est bref, il ne dure que très peu de temps (parfois quelques minutes), puis une fois le danger écarté, le système parasympathique rétablit l’homéostasie et toutes les fonctions (cardiaques, respiratoires, musculaires…) reviennent à la normale. 

Cet Eustress correspond à la phase 1 du stress que nous allons voir dans la partie suivante.

Les sources du stress peuvent être à la fois physique et psychique : 

Stress physique : 

  • Pratique sportive intensive (ou absence totale) + manque de repos
  • Blessure, maladies et infections
  • Alimentation déséquilibrée, pauvre en nutriments essentiels
  • Températures extrêmes (très chaud ou très froid)
  • Environnement sonore : bruits perpétuels / intenses
  • Absence de contact avec la nature / enfermement

Stress psychique : 

  • Perception d’un danger (au sens instinctif)
  • Stress familial + stress social / relationnel (excès ou absence)
  • Stress professionnel et étudiant : surmenage + stress financier
  • Stress alimentaire (contraintes imposées liées à une peur)
  • Tout changement personnel de grande ampleur même perçu comme positif (déménagement, nouveau travail, naissance…)

Les 3 phases du stress : quand un mécanisme vital peut devenir pathologique

Dans notre environnement actuel, le stress se décline en 3 phases et nous allons voir que si la phase 1 est positive et nécessaire, les phases 2 et 3 peuvent épuiser l’organisme et nous conduire à des troubles voir des pathologies. 

Les 3 phases du stress :

PHASE 1  – ALARME 

  • Hormones sécrétées : adrénaline, noradrénaline et dopamine
  • Impact sur l’organisme : les capacités psychiques et physiques sont augmentées (Eustress)
  • Objectif et durée : phase nécessaire à la survie : elle permet de stimuler l’organisme, alors capable de fuir le danger. C’est une phase de courte durée : quelques minutes ou quelques heures. 

PHASE 2  – RESISTANCE :

  • Hormones sécrétées : nombreuses hormones, notamment cortisol
  • Impact sur l’organisme : on ne se rend plus compte de la suractivité, il n’y a plus l’emballement de la phase 1 mais le taux de glycémie augmente pour continuer à fournir au corps l’énergie nécessaire à son état d’alerte (en tendant vers l’homéostasie) et les hormone sécrétées permettent de maintenir les performances de l’organisme. 
  • Objectif et durée : Le but est de limiter l’épuisement, de maintenir une alerte tout en activant le système nerveux parasympathique. Cette phase peut durer longtemps (plusieurs mois ou années selon les ressources de la personne). Niveau de vigilance élevé. 

PHASE 3 – EPUISEMENT :

  • Hormones sécrétées : Le corps est épuisé, le taux de cortisol baisse, il n’y a plus d’équilibre hormonal, le corps n’arrive plus à faire face. 
  • Impact sur l’organisme : L’organisme ne parvient plus à maintenir la suractivité, il a épuisé ses ressources. La surutilisation de certains nutriments a potentiellement créé des carences. La fatigue intense se fait sentir, le corps lâche. Il y a potentiellement une acidose, perméabilité intestinale, inflammation. 

Objectif et durée : La phase 3 n’a aucun objectif, elle est à éviter. C’est une phase pathologique du stress : le corps est épuisé, des maladies peuvent s’installer. Cette phase peut durer.

En tant que naturopathe réflexologue je réalise avec vous des consultations de naturopathie idéalement en phase 2 du stress avec l’objectif de faire baisser le niveau de stress physique et psychique en adaptant l’accompagnement à vos besoins. Ainsi nous éviter de tomber dans la phase d’épuisement ! 

Je souhaite comprendre les causes et les conséquences de mon stress et être accompagnée pour retrouver un bien-être stable et durable.

Si vous atteignez la phase 3 du stress : il y a un réel épuisement des ressources de l’organisme : les surrénales sont épuisées, elles sécrètent moins d’hormones (notamment moins d’adrénaline, de dopamine, de cortisol, mais aussi moins d’hormones sexuelles : œstrogènes, testostérone etc). Le corps n’a plus la possibilité de tendre vers l’homéostasie et de nombreux déséquilibres peuvent survenir. A ce stade, il est encore possible de travailler en naturopathie, heureusement.

Liste – non exhaustive – de l’impact du stress chronique sur l’organisme :

  • Système immunitaire fragilisé : infections fréquentes, troubles ORL, allergies, maladies auto-immunes…
  • Troubles hormonaux : troubles de la fertilité, aménorrhées, acné…
  • Troubles nerveux : dépression, burn-out, anxiété, troubles de l’humeur…
  • Vieillissement prématuré (oxydation) et prolifération de cellules anarchiques : qui peuvent conduire au développement de tumeurs, polypes, cancers…
  • Douleurs musculaires, tendineuses et osseuses : contractions, déchirements, tendinites, blessures fréquentes… 
  • Troubles cardiaques et circulatoires : AVC, hypertension, malaises, maladies cardio-vasculaires…  
  • Troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, réveils et angoisses nocturnes… 
  • Troubles digestifs : hyperperméabilité intestinale, SII, MICI, douleurs… 
  • Troubles inflammatoires : gastrite, goutte, maladies inflammatoires chroniques… 

Évidemment, l’hygiène de vie, l’alimentation et une complémentation bien pensée (micronutrition, phytothérapie, fleurs de Bach…) peuvent aide à baisser le niveau de stress et apprendre à mieux le gérer au quotidien pour prévenir les troubles et maladies qui peuvent en découler.

Le cas particulier du burn-out :

Le burn-out correspond à un épuisement à la fois physique, émotionnel et mental conséquent à un surinvestissement émotionnel prolongé dans des situations de travail / dans l’environnement professionnel. Les principaux symptômes sont : une fatigue intense et prolongée, un manque d’envie voir impossibilité d’aller au travail (avec baisse de l’implication et des capacités), des troubles du sommeil, une somatisation avec des troubles physiques variés (maux de dos, maux de ventre etc), des troubles de l’humeur etc. Il y a donc à la fois épuisement physique, intellectuel et émotionnel. Le burn-out est un mécanisme complexe qui mériterait un ouvrage entier. Si vous pensez être en burn-out, en plus d’un accompagnement en naturopathie il sera nécessaire d’avoir un suivi par votre médecin traitant et par un psychologue ☺ Je travaille main dans la main avec les professionnels de la santé !

Le stress : cause et conséquence de l’état émotionnel

1- L’émotion comme conséquence et modulation d’un stress 

Le stress n’est pas une émotion, il est une réaction biologique de l’organisme. En revanche les émotions sont une des manifestations du stress. Par exemple une personne chroniquement stressée ressentira certainement de la peur, de l’angoisse, parfois de la tristesse et de la colère.

En ce sens l’émotion est utile puisqu’elle est la manifestation d’un stress dont on ne ressent pas nécessairement la présence (phase 2). L’émotion nous fait prendre conscience de notre état de tension

En plus de prendre conscience de cette tension en nous, l’expression de l’émotion permet de faire diminuer le niveau de stress : on retrouve dans les larmes (expressions de la tristesse mais aussi de la colère ou de la peur) une grande quantité d’adrénaline et de cortisol. Les pleurs permettent d’éliminer une partie de ces hormones du stress et donc de diminuer notre état de tension. 

Étude empirique : le Dr Margaret Crepeau de l’université américaine « Maquette University, college of Nursing » a étudié 100 femmes et hommes qui souffrent de troubles liés au stress (dépression, maux de tête, asthme, troubles cardiaques…). Ces 100 personnes ont été interrogées et comparées à 100 personnes en bonne santé, ne présentant aucun trouble lié au stress. Une des observations de l’étude : les personnes en bonne santé pleurent plus souvent et ne considèrent pas les pleurs comme un signe de faiblesse ou de perte de contrôle, contrairement à celles qui ont des troubles liés au stress. Cette conclusion tirée d’une observation empirique permet d’appréhender le rôle des pleurs dans la gestion des émotions.

2- L’émotion comme cause et déclenchement d’un état de stress 

Dans le sens inverse, notre état émotionnel peut également déclencher une réaction de stress

Lors d’un choc émotionnel par exemple, nous n’arrivons plus à faire face aux émotions ressenties, le corps se tétanise parfois, l’individu peut perdre la capacité à agir (activation de la branche dorsale du nerf vague). Ce choc émotionnel déclenche un stress dans l’organisme : il y a danger. Et ce choc émotionnel dure quelques heures, parfois quelques jours. Si les symptômes liés au choc émotionnel persistent on parlera de stress post traumatique, qui correspond à des troubles psychiatriques liés à un événement traumatisant (par exemple : dépression avec peur intense). Lors d’un stress post traumatique l’individu est en alerte permanente : s’il pense à nouveau à l’événement traumatisant ou se rend dans un lieu qui lui rappelle cet événement, la mémoire émotionnelle va activer chez lui une peur (parfois injustifiée) et un stress certain, car il percevra un danger. 

On comprend ici que nos émotions vives, tout comme nos souvenirs émotionnels perçus négativement déclenchent pratiquement toujours une réaction de stress. 

La plupart des réactions de stress sont liées à des états émotionnels sous-jacents, ces deux termes sont donc parfois confondus, cependant les mécanismes physiologiques à l’œuvre ne sont pas exactement les mêmes et nous apprenons à les identifier et les distinguer lors des consultations de naturopathie. Prenez soin de vous. 

Ne restez pas seul(e) si vous êtes en difficulté, en tant que naturopathe je peux vous accompagner pour faire de vous une priorité et retrouver un équilibre durable

Je décide de faire de moi une priorité